top of page
de la compagnie (les miettes la prouvent)

A force d’aimer quelqu’un, j’apprendrai à reconnaître son pas dans l’escalier.


Et puis un jour, en son absence,

J’entendrai l’escalier grincer.

 

Un vieillard l’aura remplacé, qui ne voudra plus quitter la salle de bains

et m’obligera à verrouiller.

​​
 

â—¦

​​

​

Qui voudrait embaucher un homme de compagnie ?

 

Un homme qui n’occuperait pas plus d’espace que lui-même,

mais disposé à tenir bon, salutations à l’appui,

les yeux poliment baissés pour laisser la voie aux émissions

atomiques,

amoureuses.

​​

​

â—¦

​

 

​Si j'étais l'homme de compagnie

de Franz Kafka.

 

Je me ferais très grand et très gros pour lui.

​

Très grand pour lui faire de l’ombre en été.

Et en hiver très gros pour lui tenir chaud.

 

Mais toujours tacite, humainement,

pour qu’il ne perde pas de temps à s’expliquer.

​

 

​

â—¦

​​

​

La compagnie des semblables est quand la ressemblance fait rire,

à savoir quand elle étonne les êtres dont on vient de dire,

mais toujours trop tard, qu’ils se ressemblaient.

​

​

â—¦

​

Quand une forme de vie était seule à la ronde,

elle ne tardait pas à entendre une voix

​

​

Monologue et monothéisme : une compagnie dans le désert.

​

​

​

â—¦

​

 

​

Toute la terre est habitée,

est sacrée,

mais la terre promise est un fantasme d’âmes vexées.

​

​

​

​

​

bottom of page