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Dearly departed

 

Chère Lauren,

voici l’épisode,

une surface trouble où vous apparaissez

en répétant la formule fatidique

par laquelle on vous fait disparaître : 

Somebody has some light ?

 

Impossible & imitable, une tête penchée 

qui nage derrière les yeux

compose du sommeil

et souffle au dehors une allumette.

 

Regard oblique

du lobe inférieur

possible & inimitable

une mélodie qui n’est aussi bien chantée 

qu’en sourdine.

Nous vous l’avons emprunté.

Nous appartenons confusément à vos légers rictus,

et vous à nos affects ordinaires - secrets

qu’on ne peut dire qu’à une seule personne à la fois -

 

Vu cela, vos gestes indélébiles

sur des détails éloignés,

des précipités de temps, ou des milliards

de grains massifiés 

jusqu’à des densités minérales.

Et comme au lieu de tout cela

des pertes considérables -

des rictus dramatiques, burlesques, indifférents.

Désordre léger, jamais durable,

encore attaché 

à ces effets de surface.

 

Le contenu d’un rêve = sa plus grande transparence.

 

Avec nos mémoires perméables,

nous aurions pu former un peuple,

projeté de face en nous reculant,

tout un visage dont vous auriez été l’heroïne.

 

et non, chère Lauren,

ce désentrelacement

de lignes paires et impaires.

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